Le Cheval à Bascule, compagnie créée par des amateurs fous de théâtre en 1994, défend les écritures contemporaines et s’entoure de metteurs en scène professionnels pour mener à bien ses projets. La compagnie est soutenue artistiquement par Sylvie Jobert, comédienne et metteure en scène de théâtre. Plus d’une quinzaine de spectacles ont été réalisés, parmi lesquels Live like pigs (J. Arden, m.e.s. Daniel Girard), Les Serviteurs (J.-L. Lagarce, m.e.s Annie Perret), et plus récemment Ode à la ligne 29 des autobus parisiens (J. Roubaud, lecture mise en espace par Gérard Lorcy), Plus vite que la lumière (R. Lindberg, m.e.s. Sylvie Jobert), et Atacachaw, quelle joie de nous retrouver (commande d’écriture, auteure et m.e.s. Jessie Chapuis) et l'Opoponax (d'après Monique Wittig m.e.s Floriane Comméléran).
Le CAB travaille sur un nouveau spectacle...
qui sera présenté au printemps 2025
mis en scène par Sylvie Jobert
ÉCHAPPÉES
Méconnaissables de MarDI
Scruter les rivages de Magali Mougel
Namaran de Laura Tirandaz
Elles sont trois de la même génération -celle de la quarantaine- dont les textes sont joués en France et à l’étranger.
Elles ont trois façons de dire les choses, trois façons de voir le monde et de l’écrire - trois écritures d’aujourd’hui, différentes et goûteuses.
Trois désirs de vies aussi, qui en demandent plus, parce que « le futur est maintenant ». « Où sont les horizons, les aurores, les soleils? » demande l’une. « J’ai cherché d’où venait ce tremblement dans mes pieds (…) laissez moi rentrer »dit un autre . « Fabriquons-nous des nouveaux corps » dit la troisième.
Car il s’agit bien , reprenant langue, de reprendre chair et corps.
De poser le pied là où on nous refuse, de sortir de là où on nous emprisonne, de refaire groupe là où on nous isole. De braver la puissance des interdits.
Et puis, croisant cette vie parfois erratique , parfois résignée, parfois révoltée ; croisant une joie qui se cogne à la vitre , il y a cette autre vie: celle des oiseaux qui se réapproprient leur territoire, celle des insectes qui tels les sauterelles calamiteuses de l’Ancien Testament font exploser les normes et les charpentes, celle de la mer qui vient engloutir les maisons.
Par delà l’étouffement et le cynisme, ces vies naturelles croisent les nôtres, composent avec les nôtres qui sont à réinventer.
Alors ces trois formes théâtrales , chacune à leur façon, font le pari de l’imaginaire et des mots pour continuer à tenir , à sortir des chemins balisés, à questionner le possible et mettre en doute l’impossible.
À échapper.
Nos derniers spectacles :
Plus vite que la lumière de Rasmus Lindberg
L'opoponax d'après Monique Wittig